Tuesday, January 6, 2015

Bookreview: Eutopia de Jean-Marie Defossez (français)

Bonne année 2015 à tous mes lecteurs et lectrices!

Pour débuter en beauté, j’aimerais commencer cette année par une critique de roman comme j’adore en faire. Paru en novembre 2014, Eutopia de Jean-Marie Defossez est un petit bijou de roman pour jeune-adultes. Conseillé à tous les 13 ans et plus qui s’intéressent à l’aventure et aux intrigues!



Nous suivons donc Orian, jeune Eutopien venant tout juste de changer de corps afin de vivre plus longtemps et ayant subi, pour ce faire, l’effacement de sa mémoire. Il aurait vécu deux siècles, mais à l’intérieur de lui-même quelque chose cloche : il se demande constamment « qui suis-je? » alors que tous les autres Eutopiens et Eutopiennes profitent du paradis qu’est Eutopia, la seule cité restante sur Terre, le seul endroit viable. Et c’est cette soif de savoir qui mènera Orian à aider une FemmeGM ayant atterrie blessée dans la chambre de son amie. Ces « outils de travail », les hommesGM, qui doivent récolter le bléGM semblent bien plus humain que le HÉRÈS veut bien le laisser entendre. Poursuivis par les C-HÉRÈS qui leur tirent dessus, Orian et ses compatriotes embarquent sur le train de transport du bléGM en destination d’Oldiork, la ville de New York détruite et rebaptisée. Qui est Orian? Comment arrivera-t-il à survivre en-dehors d’Eutopia, le seul endroit où l’air n’est pas contaminé? Une seule chose est certaine : ce voyage remettra sa vie entière et celle de l’humanité en perspective.

L’écriture est fluide. Certains pourraient accuser Defossez de ne pas aller en profondeur dans des sujets qui le mériteraient tels que les organismes génétiquement modifiés ou l’écologie, mais c’est justement ce qui fait que le roman n’en devient pas trop lourd. Son charme repose sur l’effleurement de sujets intéressants tout en restant un roman-jeunesse abordable à tous lecteurs potentiels. Il propose l’idée que nous sommes responsables du futur de notre planète, que nos gestes ont des conséquences, mais toujours en restant dans la fiction sans grand texte moralisateur. Par contre, cela n’empêche pas l’auteur d’avoir une poétique pro-écologique qui m’a nécessairement séduite. En voici, le plus bel exemple :

-     Je sais ce que tu essaies de me dire, souffla-t-il. Que je pourrais encore tout arrêter et décider de laisser les choses comme nous les avons trouvées.Il eut la surprise d’entendre Tiris démentir :-          Non, je ne te demande pas ça, car j’ai changé, moi aussi. Tu as raison : les hommesGM méritent d’être aidés. Mais tu pourrais voir moins grand. Nous pourrions ouvrir un hôpital gratuit et une école où les enfants apprendraient à lire et à écrire…
-          L’idée est belle, Tiris, mais à quoi bon soigner et instruire les enfants si, dans le même temps, d’autres les empoisonnent et les maintiennent en esclavage? Voir moins grand serait hypocrite et trop petit! Lorsque les fondations sont mauvaises, c’est l’édifice entier qu’il faut reconstruire.

À tous les intéressés, bonne lecture!


PS : Allez vois la nouvelle section de mon blog intitulé « DÉFI LECTURE 2015 » et participez avec moi!

PS2: N'oubliez pas d'aller visiter le site du FEDJA, car un article sera bientôt en ligne où je relate mon premier Noël végé!