Thursday, September 25, 2014

FilmNBookReview: Into the Wild



Into the Wild is initially a book by Jon Krakauer, an American journalist, after he has covered a sad story of a young man going out in the wild alone. By the cover, you can not only tell the man's gonna die, but also that he's already dead by the time you are reading that cover. My boyfriend had the book handed to him by his aunt whose totally in love with it. He tried to read it, but stopped twenty pages later. He handed it to me. I stopped fifty pages later, but I tried again a few weeks after to come down on page 149. I was discouraged by the tone of the book: this is a glaucous report about an original solitary hobo-by-choice dead guy driven by Leo Tolstoy's writings. What made me grudged on it was that it seems to be that marvelous personality that led him to his death: And I cannot support it. All the time you read the book, nothing is kept from you except HOW he died. But it did not interested me to know "how" he "did" it...

Until one of my great friend told me that she knows a film I absolutely have to see 'cause I will certainly "LUV" it. "Which one?" I asked her. "Into the Wild!" she said "This is the story of a young guy leaving his family and friends to go hitchhiking around America and he ends up in Alaska..." I stopped her: "I read the book. That was boring me to death." "Impossible!" she replied.



So, I watched it (I did not really have the choice: she comes by my apartment with the movie she has rented just for me). It was really good. It was uncommon. Special. Splendid. Lovely.

And, now that I've talked about it with my bf's aunt, I can tell you the book is good too. I haven't finished it yet, but I will. You only have to read it on another mood that I was: It matters a lot HOW he died. This guy had friends and a family that loved him. Even when he was hitchhiking, he encountered many people that became parts of his life and were devastated by the news of his death.

This story is stunning by the idealistic way of seeing life Chris McCandless had, by the fact it's a real story, by the love its shared... to be in life, to live, to share our experiences with others. It gives you the will to go outside and fully enjoy life: because the next moment can be the last.

"So many people live within unhappy circumstances and yet will not take the initiative to change their situation because they are conditioned to a life of security, conformity, and conservatism, all of which may appear to give one peace of mind, but in reality nothing is more damaging to the adventurous spirit within a man than a secure future." Written down by McCandless in a letter to Ron.

"Everett was strange," Sleight concedes. "Kind of different. But him and McCandless, at least they tried to follow their dream. That's what was great about them. They tried. Not many do."
You absolutely have to read or watch it if...

  • you have more a conservative way of seeing life;
  • you have more a idealistic way of seeing life;
  • you love "true stories";
  • you want to see/read something American, but not the popular kind of stuff.  

Friday, September 19, 2014

Papa, maman, des vers ont élus domicile dans ma salle à manger!

Je ne sais pas si c’est le fait de bloguer qui me rend créative ou si c’est juste celui de faire ce que j’aime, d’avoir trouver une passion autre que la littérature, mais qui ne lui est pas non plus étrangère: la nature et ce qui s’y rattache. Laissez-moi vous faire un petit topo de ce que ça mange en hiver : en gros, la nature est merveilleuse, car elle nous fait croire à la réincarnation. Oui, oui : et cela n’a aucun rapport avec mes mœurs religieuses. Car je n’en ai pas. Ou devrais-je dire « pu »? Bref, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Antoine Lavoisier). L’arbre est planté, il grandit, il se reproduit, il meurt, il pourrit, les vers le mangent, il devient terre, un autre arbre élit domicile dans le corps d’un autre devenu terre, et ainsi de suite à l’infini et plus loin encore.

Okay. Certains diront que cette explication est simpliste. Elle l’est, mais certains aussi n’ont jamais eu la chance de planter une graine, de la voir pousser, de ressentir le bonheur d’avoir participer à la création d’une vie, et de la voir mourir.

Bref, je vous dis ça parce que des vers ont élus domicile dans ma salle à manger et je les y ai invités. J’avais besoin d’eux, ils avaient besoin de moi : voilà deux semaines que nous cohabitons ensemble.



La réflexion m’est venue après la lecture de Zéro Déchet de Béa Johnson : 40% de nos déchets sont compostables. Le problème, c’est qu’en jetant ces déchets à la poubelle, ils se retrouvent sur les sites d’enfouissement, au milieu de plein de déchets toxiques et ils se décomposent en emmenant la toxicité de ces déchets avec eux dans notre nappe phréatique si précieuse. Et c’est un désastre. Bientôt, je ferai un billet sur l’eau et sur l’état de cette nappe phréatique (pour ceux que ça intéresse, mais qui sont trop paresseux ou occupés pour faire leur recherche – je ne vous blâme pas : je suis pareille pour plein de choses).

Donc, la seule solution qui s’impose : arrêter de gaspiller.

Non. Sérieusement, c’est impossible. En plus, il y a plein de « parties » d’un légume qu’on ne veut pas nécessairement manger (les racines, le feuillage, etc.).

Que faire? Composter!

Vous avez plein de choix qui s’offrent à vous que vous pouvez découvrir ICI. D’ailleurs, le tableau de Béa dans son livre m’a beaucoup aidé à faire un choix.

Cependant, si vous vivez en appartement comme moi, et à moins de vouloir ensevelir la moitié de votre balcon sous une benne à compost, il n’y a qu’un choix à faire : se fabriquer un lombricomposteur. Mais attention, dans ce cas, composter signifie faire l’élevage de vers!

Je vous raconte ma quête :

Après avoir lus des dizaines de sites internet, je me rends à l’évidence : composter coûte presque rien. Je n’ai donc aucune excuse. Alors, j’en ai discuté avec mon copain qui m’a dit quelque chose du genre : « Go ahead! Tant que je n’ai rien à faire ET QUE ÇA NE SHLINGUE PAS DANS L’APPART! ». Donc, on s’est garoché (moi surtout) dans un Canadian Tire acheté un bac en plastique de couleur (4.99) et d’environ un mètre carré. Ensuite, j’ai tapissé le fond et les côtés du bac des pages de mon cahier de philosophie du Cégep (je savais qu’il allait me servir un jour, mais de là à croire que Rousseau se plairait en compagnie des vers – ils apprendront de grandes choses!). J’y ai mis la vieille terre de certaines plantes qui n’avaient pas survécu à mes soins (oui, c’est arrivé). Et j’ai mélangé le tout avec d’autres bouts de papier.

Restait à trouver les vers. J’ai fait un appel à mon facebook qui s’est avéré infructueux. J’ai donc découverts que les éco-quartiers à Montréal en donnent (si tu habites le quartier) ou en vendent (si tu vis d’ailleurs (discrimination!)). Alors, j’ai fait des appels et je me suis retrouvée en plein milieu de Montréal-Ouest sur le terrain d’une dame adorable… En fait, elle avait plutôt l’air d’une cinglée : elle était habillée en mauve de la tête aux pieds (crocs, shirts, t-shirts), elle parlait seulement anglais, sur son terrain (devant et derrière) pas un pouce de gazon : tout y était cultivé. Mais, bref, elle était très gentille et elle m’a fait penser au fameux dialogue du film Alice in Wonderland de Tim Burton où le chapelier demande à Alice s’il est devenu fou et elle lui répond : « Oui, je pense Chapelier. Mais je vais te dire un secret : la plupart des gens bien le sont ». Bref, je lui ai acheté 1kg de vers pour 10$. Avant de me laisser partir, elle m’a bien averti de garder le bac bien « hydraté » (les vers ont la peau fragile) et bien aéré, et que si j’avais des difficultés à gérer cet écosystème, je ne devais ne pas hésiter à lui téléphoner.

Et je suis devenue Dieu : j’ai dû m’occuper de tout un monde!

Mais voilà qu’hier, j’ouvre le bac : quelques mouches en sortent et deux vers sont collés au couvert. La catastrophe! Les vers ne sortent jamais de leur habitat naturel : ils ont tout à y perdre. Voilà que j’ai fait mes recherches pour me rendre compte que je ne les avais pas laissés s’adapter à leur nouvel habitat : je leur ai donc donné trop de nourriture à manger. En plus, je n’ai pas fait assez de trous dans le bac et je n’y ai pas mis assez de papiers ce qui a mené une mauvaise circulation d’air. J’avais aussi mis des pelures d’orange (nourriture difficile à digérer pour les vers) ce qui a favorisé la création d’un nid à mouches! Beurk!

J’ai fait plein d’erreurs, mais il est à noter que les mouches sont toutes mortes (mouhahaha) et que mon chez nous NE PUE PAS. J’ai même laissé le bac s’aérer deux bonnes heures sans qu’AUCUNE ODEUR n’en sorte alors que l’écosystème de mes vers avait été mis à rude épreuve! J’ai retiré l’orange à l’aide d’une pelle. J’ai recouvert chaque morceau de nourriture de terre ou de papier. L’écosystème est désormais rétabli et j’attendrai plus longtemps désormais avant d’y déposer mes épluchures afin que mes petits vers puissent se reproduire et ainsi augmenter leur population et leur capacité d’ingestion.

L’important quand on commence à faire des changements dans sa vie afin de diminuer notre apport dans les centres d’enfouissement des déchets, c’est de se rappeler que peu importe le changement, c’est un changement positif. Par exemple, j’ai ressenti un peu de frustration hier quand j’ai vu que les vers n’avaient pas tout mangé, mais qu’en plus ils essayaient de se sauver! Mais l’important, c’est que je diminue la grosseur de mes sacs de vidanges : que je ne sois pas encore à zéro déchet n’est qu’une question de temps. Il faut apprendre à vivre autrement et simplement. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Alors, si vous êtes des extrémistes dans tout ce que vous entreprenez comme moi, prenez votre mal en patience. En attendant, vous avez tout de même la sensation que des petites bêtes comptent sur vous pour prendre soin d’elles.

En plus, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas faire de compost. Les autres « genres » sont encore plus faciles que le lombricompost! C’est juste qu’ils prennent plus d’espace. Si vous entreprenez le compostage, n’hésitez pas à m’en parler ou à laisser des commentaires sur votre expérience!

Pour les intéressés :

PS: Il est préférable d'acheter des produits biologiques et sans pesticides afin de ne pas empoisonner vos vers!


Friday, September 12, 2014

Results: 3 months of vegetarianism (Already!)


I made ​​a post there, three months ago, on my reasons to become a vegetarian. I will not repeat them except to say that whatever your reasons, over time, they will surely change. While ethical and environmental reasons were mostly carried out in that time, my researches had gradually turned to scientific studies determining how certain breeds feel, think, and live in community. So I sometimes find myself explaining my love for animals, whereas before my choices were purely at the level of the human race. However, the discrimination of certain breeds rather than others (which is called speciesism), makes me shudder. Why not eat our dog? Because it's like that? Personally, this answer is not enough. Because the dog is the best friend of man? Some men, perhaps, but some countries consider dogs as animals like any others, such as fresh meat. While some others may have close “relationships” with a cow or a pig. So how is it that some animals are privileged and others are born to devote their lives to land on our plates? In short, these questions haunt me now.
But now, it'll make three months I'm in a veggie transition, and so, I could not eat meat (yes, the "meat" includes bacon). I rarely eat dairy products (since I am intolerant, and besides, I often regret it when I choose to ingest some), and I rarely eat eggs (because my boyfriend has them in horror).

So I'll go back over these three months and talk to you about the ups and downs of such a change.

First, it is necessary to state that I could never have made this change happen if I have stayed with my parents. It's a personal choice, of course, but it is also a family choice. People around you must support you, or at least respect you. My boyfriend quickly accepted this change, even if it has sometimes happened that he mocks me (gently), and others, flipping out because he did not want to eat what there was to eat. In short, the situation was clear from the beginning: "You, woman who does not cook, you will: these are the consequences of your choice !" And miracle happened! I learned to cook. I have not just learned, I also loved it, and loved to be in the kitchen. I did not know it was possible to enjoy being there, a dreary dangerous place (this is not a joke). Cooking, before, was a long task, but also disgusting. This included touching, slicing, dissecting raw meat (YUCK!). And I could not. Now, everything I touch turns to mouth goodness... or almost. But anyway, back to my boyfriend, he was quite right to let me experiment by myself: being assertive in our choices, it is not imposing them, but acting accordingly to them.

I want to come back to the family matters because I hinted that my parents would not have accepted my choice, but it’s rather because they don’t want to be a part of it. And since the kitchen is a holy place for my father where everything you touch should be cleaned at once (he has a phobia of anything that is "dirty": microbes, mold), it would have been difficult to learn to cook with his aura staring anxiously at me. HOWEVER, my mother still had a surprising attitude to this change: she even cooked me a spaghetti sauce with soy! Both of my parents still think I'm entering a new religion.... This is somewhat the case, but then it should be considered that the consumption of meat is a religion too (and I prefer to be in a religion that does not benefit anyone than one that enrich the food industry as well as destroying my health).




So quick, the ups of a vegetarian diet:

  •          I do not eat sweets trade anymore (sweets are often being made with beef carcass). For cons, I just learned that the Maynards are vegan (I have to check that);
  •           I have no more "rush" of sugar. At first it was difficult, but after a month without sweets trade, I did not even have an appetite to eat them when they were offered to me ...;
  •           I have not lost weight (which is good, in if it had been, my family would have freaked out!);
  •           I feel good with myself because I act according to what I think. I do not tell me more "yes but". I just changed how I eat. Honestly, it was not that hard;
  •           My digestion is amazing! (Seriously.) I have less bloating than before. My digestive problems are no longer problems as they occur only when I ingest dairy products;
  •           Menstrual pain has almost disappeared. In a future post, I'll explain why I think this is due to my new diet, but also that it is the work of a total change of lifestyle.
  •           I get "boosts" of confidence in me.... What I have never had in years. I still have "downs" but they are shorter than before. It's been awhile since I had not gone to the end of any project. So the fact that I achieve what I said, changed my diet, learned to cook, it makes me happy and proud of me. It is a unique feeling.
  •       I learned to cook for ideological reasons and I found amazing recipes (I will also make one or two blogposts on the recipes that have kept me alive by now).
  •           I discovered a side of my family and my friends that I did not know: the majority are willing to try what you have cooked them if you assured that you like it and that they will not get sick.
  •           Also, apart from during the famous first dinner, there was no longer any ideological debate on the table.


Downs now (because I will not lie, there was!)

  •            There are fewer choices when I go to the restaurant, which is mainly due to the fact that I live in the suburbs of Montreal. For cons, I discovered that the small cafes often concealed veggie treasures.
  •            My boyfriend does not like eggs or lentils and beans, and as I do not eat meat or dairy products, life gets a little complicated when we want to spend a full day together. The only two possible solutions: soy and nuts.
  •            I have flashbacks of Earthlings or "La face cachée de la viande" whenever someone eats meat in front of me or talk to me about a "delicious" dish I could cook  (without realizing that my diet is not the same as theirs).


So here I am already thinking about becoming vegan.... But I'm pretty busy and I do not have time to do researches on this subject. So, I decided to reduce as much as possible foods of animal origins, step by step, slowly but surely. And it will be, I hope, something I’ll proud of when I get to destination.


Finally, I declare this blog a... 


PS: This post was inspired by that blog.

Bilan: 3 mois de régime végétarien (Déjà!)



J’avais fait un billet il y a trois mois sur mes raisons de devenir végétarienne. Je ne reviendrai pas sur celles-ci sauf pour vous dire que peu importe vos raisons, au fil du temps, elles vont sûrement changer. Alors que mes raisons à ce moment-là étaient surtout portées sur le plan éthique et environnemental, mes recherches se sont peu à peu tournées vers les études scientifiques déterminant à quel point certaines races animales ressentent, pensent, et vivent en communauté. Et c’est ainsi que je me retrouve parfois à expliquer mon amour pour les animaux alors qu’auparavant, mon choix était purement au niveau de la race humaine. Cependant, le fait de discriminer une espèce plutôt qu’une autre (ça s’appelle d’ailleurs le spécisme), me fait froid dans le dos. Pourquoi ne pas manger notre chien? Parce que c’est comme ça? Perso, cette réponse ne me suffit pas. Parce que le chien est le meilleur ami de l’homme? De certains hommes, peut-être, mais dans certains pays, on considère le chien comme un animal comme un autre, comme de la viande fraîche. Alors que certaines autres personnes peuvent avoir des liens étroits avec une vache ou un cochon. Alors, comment ça se fait que certains animaux sont privilégiés et d’autres naissent et dévouent leur vie à atterrir dans nos assiettes? Bref, ces questions m’obsèdent présentement.

Mais voilà, ça va faire trois mois que je suis en transition : je ne mange pu de viande (oui, la « viande » inclut le bacon). Je ne mange que rarement des produits laitiers (puisque je suis intolérante, et d’ailleurs, je le regrette souvent lorsque j’en ingère) et que très rarement des œufs (puisque mon copain les a en horreur).

Alors, j’aimerais faire un retour sur ces trois mois et vous parler des hauts et des bas d’un tel changement.

Premièrement, il est nécessaire d’affirmer que jamais je n’aurai pu opérer ce changement si je restais chez mes parents. C’est un choix personnel, certes, mais c’est aussi un choix familial. Les gens de votre entourage doivent vous appuyer, ou du moins, vous respecter. Mon copain a très vite accepté ce changement, même s’il lui est parfois arrivé de se moquer, et d’autres, de péter les plombs parce qu’il ne voulait pas manger ce qu’il y avait à manger. Bref, la situation était claire dès le début : « Toi, femme qui ne cuisine pas, tu cuisineras : voilà les conséquences de ton choix! » Et miracle! J’ai appris à cuisiner. Je n’ai pas juste appris, j’ai aussi aimé, adoré, la cuisine. Je ne savais pas qu’il était possible d’apprécier être aux commandes d’un endroit autrefois lugubre, voire même dangereux (ce n’est pas une blague). Cuisiner avant était une tache longue, mais aussi dégoûtante. Cela comprenait de toucher, de trancher, de décortiquer de la viande crue (BEURK!). Et j’en étais incapable. Maintenant, tout ce que je touche se transforme en bontés buccales… ou presque. Mais bref, pour revenir à mon copain, il a eu complètement raison de me laisser expérimenter par moi-même : s’affirmer dans ses choix, ce n’est pas les imposer, mais agir en conséquence.

Concernant ma famille, je désire y revenir parce que j’ai laissé sous-entendre que mes parents n’auraient pas accepté mon choix, mais c’est plutôt parce qu’ils n’auraient pas voulu s’y soustraire. Et comme la cuisine est un lieu saint pour mon père où tout ce qu’on touche doit être nettoyé à l’instant même (il a une phobie de tout ce qui est « sale » : microbes, moisissure), il m’aurait été difficile d’apprendre à cuisiner avec son aura me fustigeant du regard. PAR CONTRE, ma mère a tout de même eu une attitude surprenante face à ce changement : elle est même rendue à me cuisiner de la sauce à spaghetti au soja! Tous deux pensent tout de même que je suis entrée dans une nouvelle religion… C’est un peu le cas, mais alors, il faudrait considérer que la consommation de viandes en est une (et je préfère être dans une religion qui ne profite à personne que d’enrichir l’industrie agro-alimentaire en plus de détruire ma santé).



Donc, rapidement, les hauts d'une alimentation végétarienne :

  •         Je ne mange plus de sucreries commerciales (les jujubes et autres bonbons étant constitués avec de la carcasse de bœuf). Par contre, je viens d’apprendre que les Maynards seraient vegan (il faut que je vérifie cela);
  •          Je n’ai plus de « rush » de sucre. Au début, ça a été difficile, mais après un mois sans en manger, je n’avais même plus le goût d’en manger quand on m’en offrait… ;
  •          Je n’ai pas maigri (ce qui est plutôt positif puisque si ça avait été le cas, ma famille aurait pété les plombs!);
  •          Je me sens bien avec moi-même parce que j’agis selon ce que je pense. Je ne me dis plus de « oui mais ». J’ai juste changé de régime alimentaire et honnêtement, ce n’a pas été si difficile que ça;
  •          Ma digestion est extraordinaire! (Sérieusement.) J’ai moins de ballonnements qu’auparavant. Mes problèmes de digestion ne sont donc plus des problèmes puisqu’ils ne surviennent que lorsque j’ingère des produits laitiers;
  •          Les douleurs menstruelles ont presque disparues. Dans un prochain billet, je vous expliquerai en quoi je crois que cela est dû à mon nouveau régime alimentaire, mais aussi, que c’est l’œuvre d’un total changement de vision.
  •          J’ai des « boosts » de confiance en moi… Ce que je n’ai jamais eu depuis des années. J’ai encore des « downs », mais ils durent moins longtemps qu’avant. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été au bout d’un projet quelconque. Donc, le fait de réaliser ce que je dis, de changer mon alimentation, d’apprendre à cuisiner, ça me rend heureuse et fière de moi. C’est un sentiment irremplaçable.
  •      J'ai appris à cuisiner pour des raisons idéologiques et j'ai découvert des recettes superbes (je ferai aussi un ou deux billets sur les recettes qui me tiennent présentement en vie).
  •          J’ai découvert un côté de ma famille et de mes ami(e)s que je ne connaissais pas : la majorité sont prêts à essayer ce que tu as cuisiné si tu leur assures que tu aimes ça et qu’ils ne seront pas malades.
  •          Aussi, à part lors du fameux premier souper, il n’y a plus eu de débat idéologique à la table.


Les bas maintenant (car je ne vais pas mentir, il y en a eut!) :

  •           Il y a moins de choix quand je vais au resto, ce qui est surtout dû au fait que j’habite en banlieue. Par contre, j’ai découvert que les cafés recelaient souvent de petits trésors végés.
  •           Mon copain n’aime pas les oeufs ni les lentilles et les haricots, et comme je ne mange plus de viande ni de produits laitiers, la vie devient un peu compliquée lorsque nous voulons passer une journée complète ensemble. Les deux seules solutions possibles : le soja et les noix.
  •           Avoir des flashbacks de Earthlings ou de « La face cachée de la viande » chaque fois que quelqu’un mange de la viande devant moi ou me parle d’un plat « délicieux » que je pourrais cuisiner (sans se rendre compte que mon régime n’est pas le même que le sien).


Alors, voilà, j’en suis déjà à penser à enrayer les aliments d’origines animales aussi… Mais comme je suis plutôt occupée et que je n’ai pas le temps de faire mes recherches à ce sujet, j’ai décidé de les diminuer le plus possible, étape par étape, lentement, mais sûrement. Et ce sera, je l’espère, une réalisation dont je serai fière lorsque j’arriverai à destination.

Je déclare donc ce blogue une...




PS : Ce billet est inspiré de celui du blogue de Jule.

Friday, September 5, 2014

Bookreview: Être végétarien par Alexandra de Lassus*

« Que faire?
Pour annoncer à vos collègues votre renoncement au pâté et au T-Bone steak, ouvrez votre chemise sur l’abondante toison de votre torse (rajoutez une postiche si nécessaire), fumez trois paquets de cigarettes pour rendre votre voix plus grave. Transpirez bien pour dégager des effluves « testostéronnés », puis dites-leur : « Les gars, je ne mange plus de viande parce que j’ai les couilles d’être en phase avec mes convictions. » Sur ce, crachez par terre. »
Parut en février 2014.

Alexandra de Lassus est conceptrice-rédactrice à Paris ainsi que professeur de yoga (et végétarienne, bien sûr!). Elle nous propose ici, à l'aide de son illustrateur végétarien Simon Sek, un petit « guide » concernant le mode de vie veggie, mais elle le fait avec un humour formidable, mettant en relief certains clichés. Je proposerais ce petit bouquin d’une cinquantaine de pages à ceux qui veulent s’informer sur le sujet (en vue de peut-être changer de menu quotidien), tout autant qu’à ceux qui veulent informer leur entourage sur leur mode de vie. Le ton léger permet de décrocher des sombres présomptions communes et rends compte des bienfaits du végétarisme tout en mentionnant tout de même les dangers concernant les carences pouvant survenir.

L’accent français est à peine perceptible. Par contre, nombre de sites internet et de recherches mentionnés dans l’ouvrage prennent en compte seulement la France.


C’est tout de même un guide plutôt complet, mais qui ne va pas jusqu’à vous proposer des recettes. 



À offrir aux grand-parents et parents inquiets, aux collègues intrigués, aux végétariens-débutants; 
À lire si le monde de vie veggie vous intrigue, vous choque ou vous donne envie de pleurer.

*Only in French.