Sunday, August 10, 2014

Bookreview: Soie de Alessandro Barrico



Je m’attendais à un chef d’œuvre, à être renversée, à vouloir le relire. Le nom d’Alessandro Baricco résonant à la librairie depuis que j’y travaille, j’ai cru pouvoir en lire une œuvre et pouvoir y trouver LE livre à conseiller à tous les coups. (Ben quoi? Tous mes collègues ont leur livre fétiche qu’ils conseillent à tous vents alors que je continue à patauger dans la littérature comme dans une série de bains aux huiles essentielles diverses sans pouvoir choisir ma préférée.)

Ce que j’y ai réellement trouvé est un monde sans attrait, où le personnage principal est spectateur de sa propre vie et croit ne pas faire de choix tout en en faisant, car ne pas faire de choix est un choix. Puis, la seule fois où il se décide à choisir entre sa femme et sa maîtresse, il choisit sa maîtresse alors que tout ce qu’il connaît d’elle se résume à ses yeux qui n’ont pas une forme orientale et à la forme de son visage, celui d’une jeune fille; Elle habite au Japon et est la maîtresse du maître Hara Kei, le même maître qui le fournit pour sa contrebande de vers à soie. Hervé Joncourt est toujours nommé par le narrateur de son nom complet. Il en devient une sorte de numéro sans couleur. J’aurais pu aimer Hervé, comme sa femme semblait l’aimer, mais le narrateur m’en empêcha. 140 pages. Une heure de lecture. Plusieurs années écoulées. Aucune émotion. Ne pensant qu’à l’argent, qu’à son pénis, Hervé Joncourt est un crétin. Et j’aurais plein de raisons pour vous l’expliquer, mais je vous inviterais tout de même à lire ce roman, car…

… Alessandro Baricco mérite d’être connu (ne serait-ce que parce que…
… Le style est parfaitement maîtrisé);

… Ce ne sera pas une heure de perdue si vous vous arrêtez seulement à quelques reprises pour prendre conscience de ce qui est ici raconté par Baricco : l’indifférence de vivre.

No comments:

Post a Comment